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La vie c’est comme quand on conduit sur
l’autoroute.
Enfant, on est assis à l’arrière de la voiture de
ses parents et on observe comment ils font, comment ils se comportent, l’espace
est confiné alors on sent tout de suite les émotions des autres, la pression
qui monte, la joie, le calme, la colère, l’énervement, etc.
Adolescent, on passe à l’avant de la voiture, on
fait de la conduite accompagnée : on commence à faire par nous-mêmes, mais
avec les conseils avisés de nos parents qui nous indiquent les règles et
souvent comment les imiter, car rares sont ceux qui disent : « fais
comme tu le sens, sois toi même ».
Une fois majeur, on a son propre véhicule et nous
voilà confrontés à tout un tas d’aléas. Et oui, car il n’est pas possible de
dire « je ne prends l’autoroute que pour autant qu’il n’y ait personne et
que rien n’arrive à moi ou à mon véhicule ». On ne peut pas tout prévoir,
tout contrôler et tout l’art de la vie est de s’adapter à ce qui arrive.
Finalement, représentez vous au volant et vous verrez que vous ne faites que
ça : un camion est devant vous, vous doublez, vous choisissez votre
direction à chaque bifurcation qui se présente, vous ralentissez quand il y a
des bouchons, vous prenez soin de vous pour éviter les accidents, etc, etc.
On peut choisir de rouler sur la file de droite,
soit parce qu’on est tranquille, on profite du paysage, soit parce qu’on a peur
de doubler, on se met en sécurité. Et puis à certains moments de notre vie, la
route devant nous est libre, on accélère et on double ceux qui roulent plus
doucement. Si on pense s’être trompé de route, on peut prendre la prochaine
sortie, reprendre l’autoroute dans l’autre sens et tourner en rond ainsi entre
deux échangeurs le temps d’être sûr de notre direction.
Et puis il y a plusieurs routes, le soir quand on
rentre, on prend la route de la vie personnelle, et les conditions de
circulation ne sont pas les mêmes que sur la route professionnelle. L’une peut être
très roulante, sans obstacle, l’autre complètement bouchée. Passer de l’une à
l’autre, profiter des bonnes conditions de circulation sans ruminer ce qu’on a
vécu ou ce qui nous attend sur l’autre permet de se ressourcer.
On peut choisir de se suivre avec une voiture dont
on connaît le conducteur. On fait un bout de chemin ensemble, en faisant bien
attention à l’autre. C’est la famille, les amoureux, les vrais amis. Parfois à
une bifurcation on prend des chemins différents et on se perd de vue. Soit
parce qu’on n’avait pas envie d’aller au même endroit, soit parce qu’on ne
s’était pas concerté sur la direction à prendre pour continuer ensemble.
Mais la plupart du temps, on roule au milieu
d’anonymes. On peut reconnaître les voitures, parce qu’on se suit un moment,
parce qu’on roule à la même vitesse et que pour un temps on prend le même
chemin. Ce sont les relations, les connaissances, les copains. Mais au fond, on
ne leur prête pas la même attention que si on se connaissait vraiment.
Quand un camion se met à doubler, il fait ralentir toutes les voitures derrière. Ça fait râler beaucoup de monde mais lui, ne fait pas ça dans ce but,
D’ailleurs, dans un embouteillage, on est ralenti,
mais chacun peut décider de comment le vivre. Pour l’instant la route est
bouchée, on sait que ce n’est que temporaire, il va bien finir par se rabattre
le camion ou s’arrêter manger ou faire le plein, alors soit on s’énerve, soit on
prend son mal en patience, on accepte la situation et on diminue ainsi son
niveau de stress.
Enfin, il y a les pauses. On peut avoir besoin de
se reposer sur une aire d’autoroute parce qu’on est fatigué, on peut avoir
besoin de se ressourcer et de mettre de l’essence, ça va finir par poser
problème si on ne prend pas la décision de s’arrêter… on peut carrément tomber
en panne sur la bande d’arrêt d’urgence ou avoir un accident et être obligé
d’appeler à l’aide.
Et alors ? C’est la vie ! A nous de
faire ce qu’il y a à faire au moment où ça se présente… Cela vous semble si
insurmontable sur la route ? Alors pourquoi ça le serait dans votre
vie ? Ça vous viendrait à l’idée de rouler à contresens du flux ? Quand
vous prenez le volant, essayez-vous autant que dans votre vie de tout anticiper,
de tout calculer, de tout contrôler ?
Lien vers la vidéo : https://youtu.be/vwCqXMXzt5g