Comment se remettre d'une séparation ?

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Nous venons de nous séparer, la douleur est intense. Chaque jour l’absence, le manque se font cruellement sentir. Tout semble vide, la tristesse nous envahit à chaque instant. 

Parfois, le premier réflexe est de se jeter à corps perdu dans un projet ou dans une nouvelle relation. Ne nous y trompons pas, nous ne faisons que nier les émotions qui nous submergent, elles vont s’incruster en nous et créer une blessure qui sera ravivée à chaque nouvelle relation. Nous aurons l’impression de revivre chaque fois la même situation. 



Je suggère plutôt d’accueillir notre tristesse, de la regarder monter en soi, de laisser nos larmes couler, nos sanglots éclater, ne pas nous en détourner, jusqu’à ce que le calme revienne. Vous savez, ce sentiment d’épuisement d’avoir trop pleuré. C’est ça… quand on y est, on peut se féliciter d’avoir accueilli sa tristesse, car alors nous ne l’avons pas incrustée en nous en la niant, nous l’avons évacuée. 

Ce processus va se répéter pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, le temps qu’il faut à chacun pour faire le deuil de cette relation. Il n’y a pas de remède miracle, ce processus prend du temps mais chaque jour nous avançons vers la fin du deuil, vers ce jour où nous réaliserons que nous n’avons plus pleuré, que nous n’y avons plus pensé, que c’est du passé. 

Cette période de deuil est le moment idéal pour nous demander, en toute bienveillance, ce qui n’a pas fonctionné, ce que nous n’avons pas fait, ce que nous aurions voulu faire, afin de nous amener à comprendre nos blocages, nos freins qui n’ont pas permis à notre relation de s’épanouir. Par exemple, quelle loi inconsciente nous oblige à faire passer notre vie professionnelle avant notre relation amoureuse ? Quel blocage nous fait saboter notre relation quand elle devient trop belle ? Que dire de cette croyance qui nous fait croire qu’on ne mérite pas d’être heureux en couple ? Inutile de faire le procès de notre partenaire, nous n’avons aucune prise sur l’autre, c’est à lui de faire son chemin, on ne peut agir que sur soi. Couchons toutes nos réflexions sur le papier, être triste peut être le moment où on accepte humblement de se remettre en question, tout d’un coup on est prêt à faire son mea culpa pour que l’autre revienne… 

Cependant, que l’autre revienne ne doit pas être notre objectif. Car l’autre a sa propre vision de la situation, est à son propre stade d’évolution, voit notre relation à travers ses propres filtres, peut être du genre à ne jamais donner une seconde chance à une relation qui l’a déçu, autant de raisons qui font que nous n’avons aucun contrôle, quoi que nous fassions, sur le choix de l’autre de revenir vers nous. Il pourra revenir, oui, ou pas, ça ne dépend pas que de nous. Si c’est là notre seul objectif, qu’il revienne, quelle sera notre déception si en fin de compte, il ne revient pas… 

Le chemin à parcourir dans ce travail sur soi est de revenir vers nous-mêmes, de nous remettre d’aplomb, de cesser de prendre notre partenaire pour une béquille et de nous remettre sur nos deux jambes, de nous atteler à avancer sur les aspects qui nous freinent, qui nous bloquent dans une relation. Apprenons à nous aimer nous-mêmes pour pouvoir aimer les autres et être aimé. 




Ce travail sur soi nous permettra de nous relever et de sortir de ce deuil plus fort, davantage en harmonie avec nous-mêmes, avec tout un tas de casseroles en moins. Et lorsque ce deuil sera naturellement terminé, que nous aurons profité de ce temps pour avancer sur nous-mêmes, alors nous nous surprendrons un jour à être à nouveau prêt pour une relation. Nous ne serons plus dans les mêmes dispositions, nous aurons évolué et nous pourrons aborder une nouvelle relation avec une nouvelle façon d’être et d’aimer… 

 

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/KrOtiPSHNg8  
Illustration par Constance Decharme : https://www.facebook.com/Constance.Art.Therapy  
Illustration par Nathalie Bleuze : https://lacreationinfinie.blogspot.com/