1er accord Toltèque : "ayez une parole impeccable"

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Quelle est l’importance de nos mots ? Nous avons un pouvoir extraordinaire, nous les êtres humains, c’est que chaque pensée, chaque parole, chaque acte est créateur. Donc lorsque nous parlons, notre parole a le pouvoir de faire du bien ou du mal à notre interlocuteur. Si une parole négative résonne en lui car nous avons touché une de ses failles, elle vient alimenter sa blessure et la rendre toujours plus grande et plus présente. Mais en fait, quand nous parlons à l’autre, c’est à nous que nous parlons. Si nous lui disons « tu es méchant », en fait c’est à nous que nous disons « tu es méchant », et du coup nous venons alimenter nos propres blessures. On s’ajoute en plus de la malveillance et on abime notre image de soi et notre amour de soi, car qui aurait envie d’aimer une personne qui fait du mal aux autres ? Sans compter la réaction de l’agressé qui nous rendra certainement la monnaie de notre pièce ! Du coup, avoir une parole impeccable permet de n’alimenter ni les blessures des autres, ni les nôtres.

Avoir une parole impeccable ne veut pas dire qu’on doive se taire sur ce qui ne nous convient pas. L’idée est de dire ce qu’on pense mais sans médisance, sans volonté de nuire à l’autre, sans émettre de jugement. Cesser de juger l’autre, c’est respecter son libre arbitre, ses opinions, sa personnalité, c’est cesser de vouloir avoir toujours raison car finalement tout n’est qu’une question de point de vue et tous les points de vue se valent. C’est avoir de la compassion aussi, en comprenant que lorsque quelqu’un fait ou dit quelque chose de non impeccable, c’est parce qu’il exprime ses blessures, ses oursins comme j’aime à appeler tout ce qui est en nous et qui nous gêne, nous encombre, nous blesse, nous bloque, il fait ce qu’il peut avec ce qu’il porte en lui.




Avoir une parole impeccable n’est pas indissociable des autres accords Toltèques, car pour n’émettre aucun jugement, il faut ne faire aucune supposition, ne faire de rien une affaire personnelle et être sceptique sur ce qu’on nous dit. Enfin, il faut bien sûr ne pas se flageller quand on n’y parvient pas, on applique alors le 4e accord « faire de son mieux » et accepter simplement qu’on n’est pas toujours au top.



Illustration par Constance Decharme : https://www.facebook.com/Constance.Art.Therapy
Illustration par Elina Dehaene