Se libérer du besoin de contrôle

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Le contrôle est un besoin fort répandu dans notre société. Cela vient d’une profonde insécurité intérieure qui nous pousse à vouloir contrôler tout ce qui se passe en nous et surtout autour de nous pour nous sentir rassuré. Je pense que c’est lié à nos expériences bien sûr mais aussi à notre éducation, aux valeurs de notre société qui ne créent pas souvent le sentiment de confiance en soi qui nous permettrait d’aborder la vie comme elle vient, sans s’en faire.


Inutile de vous dire que le contrôle est vain. On n’a de prise sur rien, on ne contrôle rien, que ce soit ce qui nous arrive dans la vie, ce que font les autres, ce que pensent les autres, et jusqu’à ce qu’on ressent en nous, même nos pensées nous ne les contrôlons pas souvent !

Et s’il était temps de lâcher prise ?

Comme point de départ, réalisons que la seule chose sur laquelle nous pouvons avoir une action, c’est nous. La seule chose dont nous soyons responsables, c’est de nous. C’est un bon départ. Mettons la situation à l’envers, aimons-nous qu’une autre personne nous dicte ce que nous avons à faire ? Apprécions-nous qu’on décide à notre place ?
Qu'on parle à notre place ? Aimons-nous cette sensation que notre avis ne compte pas ? Aimons-nous faire ce qu’on exige de nous alors que ça ne nous plait pas ou que nous sentons que ce n’est pas bon pour nous ? Quand on cherche à contrôler quelqu’un, on devient un tyran, un dictateur, on ne laisse plus l’autre choisir, on lui impose notre façon de voir, notre façon de faire, on empêche l’autre d’être lui-même, de vivre sa vie comme il l’entend, d’exprimer sa personnalité et sa sensibilité.

Il est évident que le contrôle est un moyen de se protéger et que même celui qui l’exerce en est la victime. Cela fait souvent des dégâts à l’extérieur de soi, dans ses relations aux autres, mais aussi à l’intérieur de soi car on se mine à tout vouloir contrôler, on se prive de liberté, de sérénité, d’insouciance, de légèreté, de bien-être.

Comment s’en libérer ?

En ne nous occupant plus que de nous ! Ça peut sembler égoïste dit ainsi, mais finalement, c’est bien de cela qu’il s’agit. Il n’est pas question de ne plus s’intéresser aux autres, mais juste de ne décider que pour nous, de cesser de vouloir sauver l’autre malgré lui (et le sauver de quoi d’ailleurs ?). Chacun fait sa part, dans une situation, nous pouvons donner notre avis mais laissons l’autre en faire ce qu’il veut. Ne faisons-nous pas ainsi, nous ? Quand on nous fait une suggestion, nous pesons immédiatement si elle nous parle ou pas, si nous nous sentons en accord avec ou pas et en fonction nous l’adoptons ou nous l’ignorons. Eh bien c’est pareil pour les autres et c’est leur liberté, leur choix : nous donnons notre avis, libre à l’autre de le suivre ou pas et nous lâchons prise sur la suite. C’est ce que j’appelle la séparation des tâches. Gardons à l’esprit l’image suivante: nous pouvons présenter une gamelle d’eau à notre chien, mais nous ne pouvons pas le forcer à boire !




A chaque fois que nous aurons envie que l’autre fasse comme nous l’avons décidé, respirons un bon coup et disons-nous que sa façon de faire est certainement tout aussi valable que la nôtre. Et si elle était moins pertinente, ça lui permettra d’engranger de l’expérience, de comprendre par lui-même et c’est bien là le meilleur moyen de l’intégrer ! Si nous nous mettons à stresser, respirons à nouveau un bon coup et demandons-nous s’il y a mort d’homme s’il ne fait pas comme on l’aurait fait ? Si la réponse est oui, il faut certainement intervenir, on est dans quelque chose de dangereux, sinon on laisse courir et on pense à autre chose.

Lâcher prise, lâcher notre besoin de contrôler, implique de responsabiliser les autres sur leur propre prise en charge, de leur faire confiance, à commencer par nos enfants, c’est souvent avec eux que c’est le pire car ils sont sous notre autorité et nous sommes leur modèle. Et pourtant, très vite, ils sont capables de faire leurs propres choix. Commençons lorsqu’ils sont petits à leur demander comment ils feraient, puis si on pense que ce n’est pas optimal, on peut leur donner notre point de vue et on leur demande ce qu’ils en pensent. On leur explique les conséquences possibles des différentes solutions envisagées puis on les laisse faire. C’est ainsi qu’on les aide à grandir, à devenir responsable d’eux-mêmes. C’est sûr que ça prend plus de temps que leur assener un “c’est comme ça et c’est tout”, mais si nous avons un problème de temps, au lieu de formater nos enfants pour que ça aille plus vite, supprimons de notre agenda tout ce qui le surcharge inutilement, y’a souvent matière à se libérer du temps et à vivre sereinement au lieu de courir tout le temps. C’est une vraie clé d’avoir du temps libre, de pouvoir prendre son temps.

Le hic c’est quand notre besoin de contrôle devient permanent. On développe une survigilance qui prend toute notre énergie, toute notre concentration, il nous stresse de plus en plus car plus les années passent et moins on a l’énergie pour tout gérer. La maturité devrait nous enseigner la sagesse, la sérénité, avec toutes les leçons apprises au cours de sa vie passée, afin justement d’arriver à tout gérer avec moins d’énergie et que tout se passe à merveille. Or c’est parfois l’inverse, on s’enferme dans notre besoin de contrôle qui va croissant, car on n’a pas pris le temps de gérer ses problèmes, ses angoisses, et comme on a moins d’énergie, on voit ses facultés baisser et on finit souvent par s’en rendre malade.




Concrètement, on commence par s’observer et se poser la question : y’a-t-il mort d’homme ? Non ? Alors on laisse faire et on pense à autre chose (chantons une chanson par exemple pour empêcher le mental de s’emballer !). On respire profondément pour faire descendre le stress. Ensuite on identifie les situations qui créent ce besoin de contrôle, on cherche plusieurs alternatives possibles pour les gérer, plusieurs solutions. Un avis extérieur est intéressant car comme il a d’autres références, il peut proposer des solutions auxquelles nous n'aurions pas pensé. On peut ensuite aller discuter avec notre inconscient, comme si on parlait à quelqu’un d’autre, avec un système de questions-réponses assez rapide, pour lui démontrer qu’il y a plusieurs façons de faire. C’est très efficace pour casser ses certitudes et l’inciter à s’adapter plutôt qu’à contrôler. Si ce n’est pas suffisant, nous pouvons nous faire aider par un professionnel, pour venir à bout des causes profondes de notre besoin de contrôle. La libération quantique est une des possibilités.

Alors, envie de lâcher prise, de trouver votre paix intérieure et de laisser enfin votre entourage vivre sa vie à sa manière ?