La vie n'est pas une compétition

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Chaque être humain a à cœur de progresser. Mais la progression de chacun est vis-à-vis de lui-même, chacun va à sa vitesse, en fonction de sa situation actuelle et du but qu’il poursuit. C’est une démarche très personnelle. Le point de départ est de s’accepter tel qu’on est, de reconnaître ses points forts, ses points faibles et se demander ce qui nous pose problème aujourd’hui. Ce qui ne nous en pose pas ne nécessite pas d’action de progrès de notre part, concentrons-nous sur ce qui nous gêne, sur ce qui est important pour nous, sur ce qui ne correspond pas à notre idéal de nous-mêmes.
 


Les complexes d’infériorité ou de supériorité proviennent de la comparaison aux autres. Les autres peuvent être inspirants dans notre démarche d’évolution personnelle mais ça devient plus compliqué lorsqu’on se compare aux autres. La comparaison génère fatalement des gagnants et des perdants. Si on s’estime moins bien, on se démotive, on s’auto flagelle, le complexe d’infériorité s’installe et devient bloquant pour notre évolution. Mais peut-être n’arrivons nous pas à être comme l’autre car nous sommes juste différents ? Son but, sa façon d’être ne nous correspond pas, on ne pourra jamais être lui. On est nous… A force de vouloir être comme l’autre, on s’éloigne de nous-mêmes. Sans compter que toute personne qu’on admire a ses propres faiblesses dans d’autres domaines, tout le monde en a, il n’est pas mieux que nous, il est différent. Parfois le complexe d’infériorité est si dur à vivre qu’on le transforme en complexe de supériorité. N’avouons jamais qu’on n’a pas atteint l’objectif fixé car sinon on ne pourra plus jamais être aimé, alors on développe tout un tas de stratégies pour étaler notre soi-disant supériorité. Dans ce cas, il faudra toujours qu’on soit gagnant par rapport aux autres, donc que les autres soient perdants, ils deviennent nos ennemis et nos relations vont subir les effets de notre complexe devenu si envahissant. Enfin, il y a ceux qui vont chercher à devenir spécial à tout prix, quitte à utiliser les malheurs qui leur sont arrivés. Ils iront jusqu’à refuser la compassion « tu ne peux pas comprendre ce que je ressens » pour conserver leur statut spécial et entretenir un rapport de supériorité dans leurs relations. Difficile dans ce cas de se libérer de son malheur… 



Les jugements sur ce qui est positif ou négatif sont totalement personnels, subjectifs. Ce qui est considéré comme une faiblesse par certains sera considéré comme une force par d’autres et vice versa. Et l’avantage avec ce qui est subjectif, c’est que ça peut évoluer en fonction de nos valeurs, de notre regard, de notre point de vue, de nos prises de conscience. Nous avons un libre arbitre, nous pouvons décider aujourd’hui de nous accepter tels que nous sommes, de chercher à être fidèle à nous-mêmes, de refuser de se nier pour ressembler aux autres, de refuser la comparaison et la compétition qui en découle. Non seulement notre relation à nous-mêmes sera apaisée mais nos relations aux autres n’en seront que plus saines et équilibrées car s’accepter soi-même c’est aussi accepter les autres tels qu’ils sont, il n’y a plus de compétition, plus de gagnants et de perdants, plus de luttes de pouvoir, ils deviennent nos camarades et notre vie s’embellit… 

 

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/ilv-6OUku1A  
Illustration par Constance Decharme : https://www.facebook.com/Constance.Art.Therapy