Poids : s'accepter, lutter ou s'autodétruire ?

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Aujourd’hui nombre d’entre nous souffrons de notre image car notre poids ne correspond pas aux normes édictées. Pour certains, des troubles alimentaires sont installés et créent une véritable souffrance au quotidien. Qu’est-ce qui se joue derrière tout cela ? Comment se sentir mieux ? 

En premier lieu, commençons par prendre du recul avec les fameuses normes, IMC et compagnie. Pourquoi tous les hommes devraient-ils être des Apollons ultra musclés et toutes les femmes minces mais avec des formes généreuses uniquement aux endroits stratégiques ? Ces normes ont-elles un fondement ?


Personnellement je vois quelques incohérences entre le fait de demander aux femmes d’avoir une paire de seins généreuse et avoir un ventre plat carpour la plupart d’entre nous, quand on veut mincir pour perdre notre ventre, la première chose qui mincit est notre paire de seins... Comment avoir des hanches et des fesses rondes et attirantes mais pas de cellulite ? Pourquoi une telle fixation sur la cellulite alors que c’est un caractère sexuel féminin secondaire au même titre que la pilosité chez les hommes ? Pouvons-nous / devons-nous vraiment aller contre notre nature ? Si oui, à quel prix ? Celles qui sont pointées comme modèles ont-elles une nature différente de la majorité des femmes ? Pour certaines peut-être mais que doit faire la majorité des femmes pour arriver au corps dit “parfait” ? A mon sens, la chirurgie esthétique est la meilleure façon d’être ultra mince tout en ayant les formes là où elles sont souhaitées. Sans compter que la femme qui s’approche de la ménopause va naturellement accumuler du gras pour stocker les œstrogènes qui lui permettront, une fois que les ovaires cesseront d’en produire, d’être protégée de tout un tas de dysfonctionnements. Quand on est en lutte avec son poids, je suggère déjà de se poser la question de la pertinence des modèles qu’on nous donne, et simplement se demander si on ne devrait pas accepter notre condition de femme, prendre en compte notre âge, cesser de maltraiter son corps à force de lutter contre sa nature, cesser de se maltraiter en se disant qu’on n’est jamais belle comme il faudrait, apprendre à s’aimer comme on est. C’est la même chose pour les hommes, apprendre à s’aimer comme on est, avec sa morphologie, son goût pour l’effort physique, son âge, etc. Cette prise de recul par rapport aux normes édictées est la première étape indispensable pour déjà reprendre pied avec la réalité physiologique, puis se demander ce qui est bon pour nous et nous accepter tel qu’on est. Si cela ne crée pas de conséquences autreque notre apparence physique, refuser de se soumettre aux normes peut suffire pour s’accepter et se sentir bien dans son corps. Bien entendu, si les conséquences posent problème comme ne plus arriver à se mouvoir comme on veut ou, à l’inverse, faire des malaises par manque de force, il est conseillé d’agir pour réguler l’alimentation et le poids. 


Lorsque des troubles alimentaires sont installés, qu’ils visent à nous faire grossir ou au contraire à nous faire maigrir, ils nous mettent en danger, parfois vital, et il faut alors en rechercher les causes profondes pour les faire cesser et permettre à notre corps de vivre à nouveau sans maltraitance. De prime abord, on pense qu’elles résultent le plus souvent d’une éducation alimentaire. Quand on congratule un enfant parce qu’il a fini son assiette ou qu’on lui dit qu’il a bien de la chance de manger alors que d’autres enfants meurent de faim, on crée l’idée que manger est une bonne chose même si on n’a pas trop faim ou que notre corps n’en a pas besoin. A l’inverse, quand on dit à son enfant qu’il ne doit rien manger ou presque parce qu’il ne faudrait surtout pas qu’il devienne obèse, le psychique ne met pas longtemps à associer nourriture avec danger et couper tout appétit, au point de se mettre en danger physiquement. Sans compter les yoyos car malgré ce qu’on nous inculque, le corps a sa propre réalité qui le pousse à nous donner faim ou à nous faire vomir lorsqu’il est au bord du malaise. On devrait apprendre à ne faire aucun commentaire en tant que parents, sur l’alimentation de nos enfants et les laisser se réguler naturellement.
Certains en arrivent à remettre en cause notre format de 3 repas obligatoires, à table, sacralisés en quelques sortes, car il nous pousse à manger alors qu’on n’en a pas besoin. Mais quand on voit les dégâts dans des pays comme les Etats-Unis où la règle du grignotage est reine, c’est vraiment difficile de savoir où se trouve la bonne solution... Personnellement je ne suis pas diététicienne, et même les diététiciens ont des normes qui parfois semblent plus basées sur la pression des lobbys comme les 3 produits laitiers par jour alors qu’on sait que chez un adulte ça peut créer bien plus de désordres que davantages, bon bref, c’est un débat tellement insoluble car mu par des considérations économiques dont nous sommes au final les jouets, et je ne parle même pas de la publicité, que je ne vais pas approfondir. 


Mon propos aujourd’hui est de dire que les troubles alimentaires mettent en avant des causes souvent bien plus profondes que la simple surconsommation ou sous-consommation d’aliments. On peut être amené à travailler sur sa gestion du stress, sa gestion des émotions, sur le phénomène de compensation affective, sur l’image de soi, l’estime de soi, l’amour de soi, sur l’humiliation dont parle Lise Bourbeau dans son livre les 5 blessures, sur l’autodestruction, etc, etc. Ce ne sont que des exemples car la structure psychique peut utiliser comme stratégie la boulimie ou l’anorexie pour gérer tellement de blessures que nous portons en nous... Le mental est souvent impuissant à réguler les pulsions car l’inconscient emprunte des autoroutes psychiques, plus on utilise une stratégie pour gérer un problème, plus ça devient automatique. Après des années de troubles alimentaires, il faut d’abord libérer les causes profondes qui génèrent le trouble alimentaire puis, si nécessaire, supprimer l’autoroute psychique. De nombreuses thérapies existent, la libération quantique en fait partie, pour avancer sur ce chemin et retrouver l’équilibre. 

 


Merci à Elina Dehaene pour son illustration 😊