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Résoudre sa dépendance, quel qu'en soit l'objet, c'est résoudre la cause profonde qui nous a fait développer notre dépendance. En effet, si nous cherchons, de façon très pragmatique, à détruire la relation à l'objet de notre dépendance sans résoudre le pourquoi nous en sommes arrivés là, il y a fort à parier que nous allons ensuite devenir dépendant d'autre chose.
Ce n'est pas pour rien que nous sommes dépendants. Nous avons une ou plusieurs causes profondes que nous n'arrivons pas à régler. Elles sont souvent dans notre inconscient et notre conscient, lui, a trouvé une stratégie pour faire comme si ça n'existait pas : il a développé, en fonction de nos affinités, un goût très prononcé pour le sucre, la cigarette, l'alcool, le jeu, que sais-je encore, pour faire taire le mal-être que nous ressentons.
Mais en voulant faire taire ce mal-être, celui-ci ayant besoin de se faire entendre, il criera souvent de plus en plus fort, il faudra donc de plus en plus compenser pour ne pas l'entendre et on tombera dans la spirale de la dépendance.
La dépendance choisit souvent des objets qui, à trop en consommer, deviennent contre productifs pour notre santé, qu'elle soit physique ou mentale. La cigarette, le sucre, l'alcool, les drogues en tout genre ont des effets nocifs pour notre corps. Avoir trop besoin de sport ou de sexe finit par générer des comportements excessifs qui peuvent mettre à mal l'équilibre de notre couple. Le jeu lui met nos finances dans un triste état avec tous les problèmes qui en découlent.
C'est souvent la raison pour laquelle on finit par réaliser que cette dépendance n'est pas la solution. On finit par réaliser que notre comportement est destructeur pour notre bien-être. Cette prise de conscience est salvatrice et c'est là qu'il est important de comprendre que ce n'est pas notre dépendance elle-même qu'il faut contrer mais les causes profondes qu'on cherche à occulter par cette dépendance.
A mon sens, ça ne sert à rien de chercher à arrêter de fumer coûte que coûte. Comprenons le mal-être que nous cherchons à faire taire et, une fois qu'il sera guéri, voyons s'il reste quelque chose à faire vis-à-vis de l'objet de notre dépendance. Parfois ça suffira car il n'y aura plus rien à compenser, notre comportement n'aura plus lieu d'être. Parfois, comme pour les drogues, il faudra passer par un accompagnement médical.
Une fois que la prise de conscience de notre comportement de dépendance est là, ne nous trompons pas de cible...