2e accord Toltèque : "quoiqu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle"

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Quand une personne agit ou parle, elle le fait en fonction d’elle-même. Elle ne fait qu’exprimer sa propre vision des choses et des autres, ses propres oursins, ses propres blessures, ses propres inquiétudes, ses propres projections, ses propres pensées, ses propres suppositions, etc. Même un événement commun passe par tellement de filtres personnels que deux personnes ne le vivent pas de la même façon et n’en gardent pas le même souvenir ou n’en tirent pas les mêmes conclusions. Tout est interprétation. 


Du coup, comment peut-on faire de ce qu’on nous dit ou de ce qu’on nous fait une affaire personnelle ? On est juste un exutoire pour l’autre. On était là, ça tombe sur nous. Certes, souvent ça ne tombe pas par hasard sur nous. Ça, on peut facilement le savoir en examinant notre ascenseur émotionnel. Est-ce que ce que dit l’autre nous stresse ? Est-ce que c’est le ton qui nous stresse ? Est-ce que c’est le contenu ? S’il y a stress, c’est qu’on est en résonance avec les propos de l’autre et là, c’est sûr que c’est difficile de ne pas en faire une affaire personnelle. Mais ce n’est pas l’autre qui est en jeu, c’est nous ! L’autre exprime ce qu’il porte, et ça met à jour ce que nous, nous portons. Merci à lui de nous révéler ce qui ne va pas chez nous, mais finalement, c’est une affaire entre moi et moi, jamais entre l’autre et moi. S’il n’y a pas de stress, c’est qu’on n’est pas en résonance avec le sujet évoqué et là, si on y regarde bien, on n’en fait pas une affaire personnelle. Parfois ce n’est pas le sujet qui touche mais l’émotion. La méchanceté du propos, l’agressivité, la colère et c’est cela qui nous touche car on l’a déjà rencontré, mal vécu, et ça vient éveiller cela, peu importe le sujet de départ. Là encore c’est un de nos oursins à travailler. 




Quand on applique ce troisième accord, nos relations aux autres sont apaisées, on n’a plus à se soucier de leurs points de vue. L’autre est dans son propre univers, ce qu’il dit le concerne, et si ça me touche, je me tourne vers moi et je vois ce que j’en fais, à tout le moins, j’en prends conscience et c’est un bon début. Quant à moi, je cesse de vouloir contrôler les autres, de vouloir les calquer sur moi, de les rendre responsables de ma situation, car on voit maintenant à quel point c’est vain. On côtoie les autres mais on vit chacun dans son monde, dans son rêve. 

Bien entendu, on ne fait pas de supposition sur ce qui peut motiver l’autre, on garde une parole impeccable et on fait de son mieux, même si parfois, à chaud, on en fait malgré tout une affaire personnelle. 

 

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/MYNnB5MDSbA  
Illustration par Constance Decharme : https://www.facebook.com/Constance.Art.Therapy